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Oeuvres littéraires: Octobre Safran

 

 


Titre de l'ouvrage:   "Octobre Safran" (roman SF) suivi de "La fugue" (nouvelle)
Description:   Un dépressif prêt à tout pour échapper à sa vie sans saveur fait une rencontre du troisième type qui le mène à des mondes où sa raison sera mise à rude épreuve... Ce roman SF a été rédigé en 1995. L'auteur, lors de la rédaction de cet ouvrage, s'est fait sa propre idée sur le mode de sustentation des fameux OVNIS : ceux-ci produirait des infra-sons vers le haut et vers le bas avec un déséquilibre voulu et calculé, de manière à produire une pression résiduelle de radiation. A méditer... Les principes de base, avec calculs détaillés à l'appui, sont dévoilés dans le roman suivant: "Les visites du désespoir"
Extrait 1:   "...Cette fois, je suis bien mort, se dit le Tunisien. Pourquoi avait-il négocié ce virage un peu trop vite ? Sans doute, un pneu avait éclaté. Ou bien il avait éclaté sur une mine. Son esprit flotta quelques instants au dessus du lieu de l'accident. Sa belle jeep était méconnaissable. Pendant qu'il se demandait comment la remettre sur les quatre roues, il sentit une présence derrière son dos. Il tourna la tête. C'était son grand-père, qu'il avait enterré trois ans auparavant. - Crois-tu qu'il est encore utile de t'occuper de cette voiture ? Sertaoui vit que son aïeul portait une robe éblouissante, toute blanche. L'autre continua: - Je viens pour te chercher. - Pour aller où ? - Je viens chercher ton âme pour la conduire au paradis. Le Tunisien n'était pas sûr de ce qu'il devait faire. Finalement, il se laissa convaincre. - Montre-moi le chemin. Je te suivrai. Ils prirent place sur deux chevaux ailés, apparus subitement on ne sait d'où. Les deux chevaux volaient très vite. D'abord, ils survolèrent son village, celui où le Tunisien était né. Puis ils marquèrent un temps d'arrêt au-dessus de la mecque. - Repends-toi de tes péchés, mon petit-fils bien aimé, chuchota le grand-père en montrant les pélerins qui tournaient au-dessus de la pierre noire. Ensuite, ils survolèrent Jérusalem, puis se mirent à monter très haut, de plus en plus haut. Finalement, le Tunisien ne vit plus rien, car ils étaient entourés de nuées lumineuses qui lui cachaient tout autour de lui. Devant eux, les nuées se dissipèrent, découvrant une porte immense incrustée de pierres précieuses. - Je te laisse ici, car moi j'entre par une autre porte. Repens-toi une dernière fois de tes péchés et quand tu seras prêt, prends l'huis et frappe trois fois. Sertatoui passa en revue tous les actes qu'il crut mauvais dans sa vie, puis saisit l'huis de la porte. Celui-ci fit un bruit terrible. Au troisième coup, la porte s'ouvrit lentement et une silhouette éblouissante apparut sur le seuil. - Viens frotter ton cour avec la neige que tu vois là, dans cette vasque. Quand ton cour sera blanc, c'est la preuve que ton âme aura acquis la pureté. Alors seulement, tu pourras continuer. Sertir s'exécuta. Il dut frotter longtemps, mais finalement, la tache noire qui enlaidissant son cour finit par s'en aller. Une autre porte le laissa passer; derrière, il y avait un jardin extraordinaire, avec des fontaines magnifiques, des oiseaux comme il n'en avait jamais vu. Attiré par un bruit de voix, il se mit en route en direction d'une grande clairière. C'était un banquet: la table en forme de 'U' était chargée de plats aussi succulents les uns que les autres, et il reconnut dans les convives plusieurs de ses amis, morts depuis plusieurs années déjà. - Viens, Sertaoui, ta place est ici. C'était la voix de son grand-père, qui était couché sur une banquette bizarre, perpendiculaire au bord de la table. Il prit place sur une banquette vide, après avoir constaté qu'elle portait son nom. - Tiens, bois du vin, lui dit-on de toutes parts. Il prit une coupe et la laissa se remplir à une fontaine d'où jaillissait un liquide rouge, parfumé avec quelque chose qui ressemblait à de la cannelle. Buvant une gorgée, il se rendit compte que le liquide était un vrai nectar. Le humant avec plus d'attention, il remarqua que le vin ne sentait pas d'alcool. Une très jolie jeune fille vint lui proposer un plat où il reconnut des sauterelles grillées au miel, des écrevisses, des dattes et un tas d'autres mets raffinés. Il prit le plat, remerciant la fille. Elle portait une belle robe blanche, un peu transparente. Tout en mangeant à satiété, et en devisant avec ceux qui se trouvaient près de lui, il détailla la jeune fille et nota qu'elle était comme les poupées pour enfants dans les grands magasins: elle n'avait pas de sexe. Sertaoui se tourna vers son grand-père, regardant à la dérobée autour de lui, et lui glissa: - Grand-père, dis, grand-père ! - Euh, oui ? Sertaoui hésita, jeta un dernier regard sur le côté, puis, désignant la jeune fille d'un mouvement de la tête, il chuchota en écarquillant les yeux: - Dis, tu ne crois pas qu'on s'est fait un peu avoir ?..."
Extrait 2:   "...Beaucoup plus tard, à une heure avancée de la période où l'équipage du vaisseau impérial prenait son repos, Licia se fit conduire à la cabine du chaman, placée loin dans les entrailles du vaisseau, non loin des cales gorgées de riches présents et de marchandises rares collectées au cours de l'inspection des colonies. Eloignant les serviteurs, elle frappa un code convenu, et pénétra à l'intérieur. L'endroit tenait plus de la tanière d'un loup que de l'appartement d'un hôte de marque. Le vieil homme avait brisé les dispositifs d'éclairage traditionnels, leur préférait l'usage de lampes, qui dégageaient une odeur forte de graisse animale. Leurs flammes jetaient une lueur fantomatique sur une galerie circulaire d'animaux empaillés, et de momies dont il était parfois difficile de dire l'origine animale ou humaine. Un homme-poisson, provenant d'une colonie exclusivement recouverte d'un océan unique, semblait méditer dans un bocal énorme; quelques moisissures flottaient dans le liquide, vraisemblablement de l'alcool ou du formol de mauvaise qualité, trahissant son absence de vie. Accroupi devant une sorte de barbecue, dont le dispositif de ventilation parvenait à grand-peine à absorber les fumées, le chaman méditait depuis plusieurs heures, sortant de temps à autre d'une immobilité de pierre pour se livrer à de mystérieuses opérations magiques. S'il remarqua la présence de la nouvelle venue, il parut ne pas s'en apercevoir, jeta sur les charbons de bois portés au rouge des plumes d'oiseaux de nuit trempée dans du sang de reptile, et y ajouta des herbes odorantes cueillies dans les montagnes sacrées d'Orpaille, sa planète natale. Il attira à lui un cageot d'osier, qui contenait un coq, et tordit le coup de la bête d'un coup sec. Licia détourna la tête en retenant à grand-peine une grimace, l'ayant vu trancher la carotide d'un coup de ses incisives, soigneusement limées, afin d'en aspirer le sang et de le cracher sur les braises fumantes....Finalement, le chaman bourra une pipe, et se mit à fumer à petit coup, l'air satisfait de sa tâche, ayant achevé ce qu'il avait à faire. Petit à petit, son regard devint fixe; le vieillard entrait en transe. L'impératrice resserra les pans de sa tunique, évitant de toucher la lourde chaîne en or incrustée de diamants qu'elle portait sur sa poitrine: le contact du métal lui donnait à l'instant des frissons difficiles à réprimer. Finalement, elle ne put se contenir, sa curiosité de jeune fille lui faisant perdre toute contenance: - Que vois tu, chaman ? Qu'y a -t'il ? - Il y a que nous allons au-devant d'une trahison. - Quand cela ? Dis vite. Dois-je faire arrêter les factieux ? Le chaman ne répondit qu'à la seconde question. - Cela ne servirait à rien. Nous arrivons trop tard. Je vois de grands désordres, des soldats combattent d'autres soldats, les civils tuent des civils. - Une guerre civile ! (Licia baissa la tête, accablée par la déclaration du vieil homme) Que faut-il faire alors ? - Attendre. Evaluer la situation...Reprends ta liberté et frappe, si tu veux vivre. - Je n'en peux plus. (La fille se couvrit le visage avec les mains, réprimant à grand peine les sanglots qui lui montaient à la gorge; sa voix se fit plus aiguë, enfantine) Tout le monde me trompe, même ceux qui m'ont vu naître. - Une impératrice ne pleure pas. C'est ce que les ancêtres ont à te dire. Tu peux compter sur l'étranger, il te restera fidèle. Si tu réussis, notre nation sortira purifiée de cette épreuve. Une bave épaisse se mit à couler des lèvres du chaman, il trembla violemment, puis se détendit enfin, et lui fit signe qu'il désirait rester seul. "
Pour commander :   Ce roman peut être commandé au format papier ou sous forme de fichier PDF à télécharger ici: http://www.manuscrit.com/Book.aspx?id=6020
 
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