"Actif, passif, débit, crédit, écriture comptable, réévaluation de stocks, compte de résultat", voilà une série de mots de signification obscure pour le néophyte.
La comptabilité existe depuis que les hommes ont décidé de garder une trace de leur commerce entre eux.
Bien plus tard, on a imposé aux entreprises de tenir une comptabilité "en écritures double". Ceci pour empêcher les commerçants de sous-évaluer les impôts à payer...
Finalement, les administrations européennes ont inventé un monstre tentaculaire, la TVA (Taxe sur la valeur ajoutée), mécanisme conçu principalement pour empêcher la tenue de comptabilité "bidon".
Tout récemment, il a été interdit de payer en cash les factures dont le montant dépasse 1.000 euros, ceci pour éviter le recyclage d'argent sale.
(Je ne me sens pas visé, je suis plutôt fauché ces temps-ci...)
En fait, en comptabilité il n'y a rien de bien compliqué. Il suffit de garder quelques concepts clairs en tête.
Alors, voilà:
La comptabilité, c'est un peu comme dans la bible: "Au début, il n'y avait ni jour, ni nuit...".
Et le comptable dit : "Que le premier bilan actant la création de la société soie !" - Et le premier bilan fut.
Et ce premier bilan actant la création d'une société est super-simple:
"L'actif" contient ce que la société a reçu des associés qui l'ont créé. (Du cash en caisse ou des fonds sur un compte en banque, parfois des actions ou des parts sociales d'autres sociétés)
"Le passif" représente ce que la société devra rendre aux associés fondateurs s'ils la mettent en liquidation.
Puis la société est mise en activité.
Arrive alors un troisième larron qui s'appelle "Le compte de résultat", qui vient s'intégrer dans le passif.
Du côté gauche "au débit", dans des "comptes de charge", on y inscrit "une dépense", ce qui sort de l'actif de la société. Et on inscrit dans un compte de passif "au crédit" d'un compte fournisseur, ce que la société doit à ce fournisseur.
Du côté droit "au crédit", dans des "comptes de produits", on y inscrit "une recette", ce qui rentre dans les avoirs, de la société, son "actif". Et on inscrit dans un compte d'actif "au débit" d'un compte client, ce que ce client doit à la société.
A la fin de l'année comptable, deux situations se présentent:
Les associés ont réalisés plus de recettes que de dépenses. La société est donc "en bénéfice". Si les associés décidaient de mettre la société en liquidation, ils vont récupérer le capital investi + les bénéfices de la société (Miam ! - Après impôts, malheureusement...)
Les associés ont réalisés plus de dépenses que de recettes. La société est donc "en perte". Si les associés décidaient de mettre la société en liquidation, ils vont récupérer le capital investi - les pertes de la société.
Il est impératif de respecter" la règle de l'écriture double": Le moindre cent qui est inscrit dans n'importe quel compte de la société doit se retrouver quelque part ailleurs, soit dans un compte d'actif, soit dans un compte de passif, soit dans un compte de charges ou de recettes. C'est un peu comme en chimie: "Rien ne se crée, rien ne se perd".
Voilà. La messe est dite.
Si on garde toujours ces principes simples en tête, on peut aller au-devant de situations très compliquées du point de vue comptable, il est impossible de se perdre.
Notez bien, impossible n'est pas français, il m'est arrivé de me perdre, mais cela n'a jamais duré plus d'une demi-heure... grâce aux quelques concepts expliqués plus haut.